Puisque c'est un cercle, il faut être une fleur.

Qu'elle soit rouge.

Comme un cœur.

Tout se passe ici sur la terre. Le funambule qui insiste à marcher sur le fil a tort. La foule qui le regarde a tort.

S'il fallait regarder vers le haut, il serait pour contempler les étoiles au milieu d'une soirée d'été.

C'est la vie qui va son petit train train. Le coteau s'habille d'une manteau blanche en hiver. C'est le chant qui ne s'arrête pas qui en est le dégel.

La vie n'hésite pas à couvrir ce même coteau, jadis en habit de deuil, de vie.

Puis, après la mort des épis, ce n'est pas la mort elle-même qui en prend la place, mais des coquelicots.

Les chants, qu'on entend au milieu des soirées d'été, font déborder les fleuves comme s'ils étaient des pleurs.

C'est ainsi la vie.

Puisque c'est un cercle, il faut être une fleur.

Qu'elle soit rouge.

Comme un cœur.

#poésie
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Mohammed Labib
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