Je me souviens de nous, essayant d'échapper à l'asphyxie du quotidien, je me souviens de nous, gommant l'ennuie, perdue des après-midi durant, plongés dans nos émois fiévreux à enflammé nos sens, je me souviens tellement bien de nous rêvant de voluptés infinies afin d'atténuer l'atonie de nos sentiments. Je me souviens surtout de toi et ta chevelure de feu, je me souviens de toi incarnant la désinvolture avec ardeur, et puis je me souviens de moi, n'ayant pas grand chose à t'offrir, si ce n'est mes frustrations intolérables et mes dévorantes agitations. Je me souviens juste de nous, perdues dans nos rêveries, à tenter de découvrir les différentes nuances du désirs. Mais je me souviens surtout de toi essayant de fossiliser mes sentiments et de calmer mes perfides tremblements. Enfin je me souviens de moi ne pouvant abandonner le magnétisme de ta peau...
Je me souviens de tous cela, mais je m'en souviens comme dans un rêve, je m'en souviens si bien, mais était-ce vraiment réel ? Tout ce qu'il me reste, désormais, c'est ton image qui m'assaille.
Je sais... désolé j'ai perdu le contrôle de mon corps et de ma raison; plongé à jamais dans les abîmes de la concupiscence, mon esprit est confiné par toutes ces pensées lascives et ces multiples questions sans réponses.